Définition de « Déduction »
Déduction (nom commun)
- (Logique) Inférence qui conclut nécessairement du vrai au vrai.
Termes associés
Qu’est-ce qu’une déduction ?
Une déduction est une inférence dans laquelle, si les prémisses sont vraies, la conclusion est nécessairement vraie. La déduction fait passer de la vérité des prémisses à la vérité de la conclusion. C’est un passage nécessaire : dans une déduction, il n’est pas contingent que la vérité des prémisses amène à celle de la conclusion. Une déduction :
- s’opère selon des procédures formelles arrêtées
- n’a pas recours à l’expérience
- n’est pas une source de connaissance
La déduction n’apprend rien. Elle se contente de dérouler ce qui était déjà supposé au départ : elle explicite ce qui était latent. Si l’on connaît et comprend bien les choses, la déduction n’ajoute pas à notre connaissance. Elle n’apporte pas de gain épistémique objectif. Un locuteur parfaitement compétent n’apprend rien par une déduction.
Bien sûr, elle peut « apprendre » des choses à certaines personnes. Peut être que je n’ai jamais bien compris ce qu’était un « humain ». Précisément, je n’ai jamais compris que « être un humain » impliquait d’être « mortel ». Dans ce cas là, une déduction peut me faire comprendre que « Tout humain est mortel ». Mais le gain épistémique est alors subjectif.
Une déduction peut faire passer :
Du général au particulier |
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Du général au général |
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Du particulier au particulier |
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Sources utilisées
- Déduction, Dictionnaire de philosophie, Noëlla Baraquin, Armand-Colin, 2007
- Déduction, Dictionnaire de philosophie, Christian Godin, Fayard, 2004
- Déduction, Dictionnaire des concepts philosophiques, Michel Blay, Larousse-CNRS, 2007
- Déduction, Nouveau vocabulaire de la philosophie et des sciences humaines, Louis-Marie Morfaux, Jean Lefranc, Armand-Colin, 2005
- Déduction, Philosophie de A à Z, Collectif, Hatier, 2000
- Déduction, Vocabulaire technique et analytique de l’épistémologie, Robert Nadeau, PUF, 1999