Trouver la problématique, c’est bien. Savoir l’expliquer en intro, c’est mieux. Comment faire ? Quelles sont les erreurs à éviter ? On reprend la méthode, pour bien rédiger la problématique en introduction.
Cet article est le 3e et dernier de notre série sur la problématique. Pour les articles précédents voir : Comprendre le sujet de dissertation et Comment trouver la problématique ?
On y est. Vous avez fait votre accroche (ou pas). Vous avez défini les termes du sujet (au moins en partie). Vous êtes maintenant prêt à présenter votre problématique. Pour ça, 7 règles à ne jamais enfreindre :
Ne répétez pas le sujet
Pas besoin de reprendre l’intitulé du sujet pendant l’introduction. Recopier le sujet donne l’impression que vous ne différenciez pas le sujet et la problématique. Ce n’est pas votre objectif. Notez le sujet en haut de la copie, mais rien de plus.
Continuez à définir les termes
N’arrêtez pas brusquement de définir les termes sous prétexte que vous avez changé d’étape de l’intro. Les étapes de définition des termes et d’exposé de la problématique se mélangent souvent. C’est normal, puisque la problématique émerge des définitions. Voir aussi : Définir les termes en introduction.
Utilisez uniquement les mots du sujet et des définitions
Ne vous écartez pas des termes du sujet. Évitez les synonymes et les mots courants qui correspondent à de grandes notions philosophiques (connaissance, société, etc.). Les concepts extérieurs au sujet ou aux définitions c’est comme des potes qui s’incrustent à un date.
Ne posez qu’une seule question
N’utilisez le point d’interrogation qu’une seule fois dans l’intro. Si vous ne posez qu’une question, le correcteur supposera que c’est votre problématique. Si vous en posez plusieurs, votre discours sera confus.
Vous pouvez aussi exprimer votre problématique en sans passer par une phrase interrogative. C’est souvent plus simple que de condenser tout un paradoxe dans une seule question.
Indiquez quand vous donnez la problématique
Utilisez des formules qui signalent au lecteur que vous annoncez la problématique :
- on aboutit à un paradoxe…
- le problème c’est donc…
- l’enjeu est alors…
- d’un côté… / de l’autre
Ces expressions rendent votre travail plus clair, elles sont comme d’énormes flèches qui pointent vers la problématique.
N’essayez pas d’enfumer le correcteur
Personne ne se dit « Je ne comprends pas ce qu’il écrit, ça doit être super profond ». Votre correcteur a l’habitude des tentatives d’enfumage. Il n’est pas impressionné par un enchaînement de phrases floues et un étalage de concepts non définis.
Soyez clairs
La problématique est au centre de l’exercice de la dissertation. C’est un élément complexe, qui ne se comprend pas instinctivement. Soyez attentifs à la clarté de votre expression. C’est le moment le plus important de votre devoir : ne le bâclez pas.